Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 13:52





Il est important de souligner que les symptômes du syndrome du côlon irritable sont différents selon les personnes, et que la réaction à la consommation des aliments est variable selon les sujets. Nous ne sommes pas égaux devant les aliments et ainsi consommer certaines denrées peut déclencher des troubles digestifs à certaines personnes. Il faudrait en fait que chaque personne mette en place son "propre régime alimentaire". L'assistance d'un diététicien peut ainsi être recommandée notamment pour éviter certaines carences alimentaires (en supprimant tel aliment afin de le remplacer par tel autre).

Si adapter son alimentation apporte un plus au soulagement des troubles, cela ne les supprime pas totalement, et ne peut pas non plus se substituer à un traitement global de la maladie.

Ceci dit, commençons par donner quelques recommandations simples qui permettent d'obtenir une meilleure digestion.

Q
uelques recommandations de base

- Mastiquer beaucoup pendant les repas

- Eviter de prendre des repas copieux, préférer six petits repas par jour (mais très difficile à appliquer dans la vie quotidienne…) au lieu de 3 repas lourds

- Eviter les aliments glacés et les boissons trop fraîches

- Eviter de boire pendant les repas

- Boire beaucoup (1,5 l par jour) et en dehors des repas

- Eviter les boissons gazeuses, les boissons acides comme le café
, le thé, l’alcool, le jus d’orange, ainsi que le chocolat et … l'alcool

-
Eviter les chewing-gums

- Le tabac serait aussi irritant pour les muqueuses de l'intestin

Concernant notre alimentation proprement dite, regardons maintenant d'un peu plus près ce qui est bon et ce qui est mauvais pour les personnes atteintes de troubles digestifs fonctionnels :

Privilégier les fibres solubles

Cet élément semble d'après certains spécialistes le plus important. Les fibres solubles sont douces pour l'intestin car elles se transforment en gel protecteur pour celui-ci et elles ont la capacité d'absorber une grande quantité d'eau (pour éviter les selles molles). Il faudrait donc augmenter les fibres solubles (riz brun, légumes cuits de préférence comme les carottes, les pommes de terres, les haricots verts…). Par contre consommer en trop grande quantité des fibres solubles provoquent la formation de gaz.

Dans le même temps diminuer les fibres insolubles qui elles sont irritables pour l'intestin (ou alors prendre ces dernières en fin de repas) comme la laitue, les épinards, les choux…

Réduire les matières grasses

Il faut les réduire car elles provoquent des mouvements de l'intestin appelés réflexes "gastro-coliques" auxquels nous les coloptahes sommes très sensibles. Privilégier donc les viandes maigres (veau, blanc de volaille, poissons maigres…) et fromages à pâtes dures. Attention aussi à la friture!

Réduire les aliments causant des gaz

Certains aliments riches en lactose, en sorbitol, en fructose etc. sont aussi à réduire car ils favorisent les flatulences causées par l'augmentation de la fermentation bactérienne intestinale et intensifient les symptômes du côlon irritable.
Il faut donc limiter le lait de vache et le lait de chèvre, les yaourts, les crèmes, les boissons lactées, certains fromages avec beaucoup de matières grasses, le beurre, les sorbets…

Pas d'amalgame

Je voudrais maintenant aborder ici deux intolérances (celle au gluten et au lactose -> voir encadré ci-dessous) qui à mon avis n'entrent pas dans la catégorie du syndrome du côlon irritable. Si les effets peuvent être similaires, on fait trop souvent l'amalgame entre ces intolérances et la colopathie fonctionnelle. Il s'agit ici d'intolérance à une certaine substance exclusivement (en l'occurrence soit le gluten soit le lactose), alors que le syndrome côlon irritable regroupe quant à lui de multiples symptômes, y compris l'intolérance à certains aliments qui peuvent être nombreux et variés (car ils vont irriter l'intestin par exemple) et ne se limite pas au gluten ou au lactose. Ce qui n'empêche pas que les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable ne soient pas insensibles au lactose car celui-ci est à l'origine de la production de nombreux gaz!

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Intolérance au lactose

L’intolérance au lactose est l’incapacité à digérer le lactose
(sucre de lait) à cause de l’absence ou de la quantité insuffisante d’enzymes
digestives. En principe si vous l'êtes allergique au lactose vous le savez depuis longtemps! Si vous avez un doute, avant de passer un test, abstenez-vous de tout produits laitiers pendant 10 j et vous verrez bien s'il y a une amélioration (diminution ou disparition de vos symptômes).

Intolérance au gluten

L'intolérance au gluten est une intoxication alimentaire
souvent associée à la maladie coeliaque et provoquée spécifiquement par les aliments contenant du gluten.

Par contre, au sujet du gluten, je ne sais pas si celui-ci peut créer un trouble digestif (irritation de l'intestin par exemple) comme c'est le cas pour le lactose. Ceux qui connaissent la réponse peuvent déposer un commentaire. Par avance merci!

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Conclusion

Dans notre vie quotidienne je trouve qu'un régime diététique strict est très difficile à mettre en œuvre. Sur le papier ça semble facile, mais dans la réalité c'est beaucoup plus difficile à mettre en place, souvent astreignant, par exemple quand vous mangez dans une cantine d'entreprise, quand vous êtes invités, ou tout simplement pour les repas en famille.

Je pense qu'en premier lieu, il faut prendre conscience qu'une certaine catégorie d'aliments va nous créer des troubles digestifs, et ensuite bien les connaître et les répertorier (on peut les noter au début et établir une liste).

Ensuite, malgré ces recommandations, les symptômes ne disparaîtront pas totalement, ils diminueront seulement. Parfois j'en arrive d'ailleurs à me demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle… pourquoi s'imposer autant de restrictions alimentaires, passer à côté des bonnes choses gustatives, pour des résultats aussi médiocres?

En fait j'en arrive aujourd'hui à la conclusion qu'il faut simplement être raisonnable, et pouvoir faire des petits écarts de temps en temps (en connaissance de cause puisqu'on connaît les conséquences). Un petit apéritif entre amis c'est tellement convivial! Ou une petite crème glacée car c'est jour de fête!


N'hésitez pas à déposer un commentaire pour nous faire partager votre propre expérience!

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Bonjour, je me suis auto-diagnostiquée un syndrome du colon irritable dont je souffre depuis environ 2 ans. Pour ma part, je passe parfois des semaines tranquilles entre chaque crises qui durent une semaine environ. En plus des problèmes intestinaux (diarrhées, coliques, constipations...) j'avais aussi des soucis digestifs (digestion lourde, acidité, brûlant). C'est peut-être une piste pour certains : j'ai considérablement amélioré mes problème en pratiquant le jeune intermittent. Je ne mange plus rien entre 20h et 12h environ (uniquement des boissons non sucrées). Je digère très bien les autres repas et mes crises sont plus espacées. Cela va à l'encontre du sacro-saint petit déjeuner - le repas le plus important, etc, mais je peux vous assurer que je suis plus en forme durant la matinée qu'avant. Je sais que cela ne peut pas convenir à tout le monde, mais si vous avez l'impression d'être tout le temps en train de digérer, même le matin au réveil, je vous conseille d'essayer. Sylvie
Répondre
L
Merci pour cet article. J'ai 33ans et je souffre de l'intestin irritable depuis 20ans...diagnostique posé seulement il y a 13ans.
Répondre
R
Très intéressant merci
Répondre
H
bonjour à tous<br /> jai 49 ans et je n'ai jamais eu de problèmes d'intestins. enfin pas plus que la plupart des gens. pas de colique. quelques gastros virales l'hiver mais rien d'autres. et puis d'un coup deux<br /> épisodes de sygmoidite cette année, assez important, une hospitalisation.le scanner dit que j'ai quelques diverticules mais rien de plus. puis plus rien. et depuis une semaine je cavale aux<br /> toilettes 20 minutes après le repas de midi. je reste nauséeuse et fatiguée toute la journée. pas de fièvre, aucun ballonnement, pas de douleur à la palpation, ventre souple...le seul indice : j'ai<br /> mangé du chou la veille du démarrage de ces coliques...les indices sont maigres...si quelqu'un peut me donner un avis.... merci !!!
Répondre
A
Bonjour,<br /> Merci pour vos pages. J'ai eu des douleurs intenses qui me faisait presque tomber dans les pommes. Et ça m'est arrivé en voiture et en faisant du ski. Les voyages longs en avion sont angoissants<br /> !<br /> J'ai limité mon régime à riz, pâtes, carottes, poisson très frais presque quotidien (j'ai la chance d'habiter une ville où c'est possible et je suis maintenant en retraite), viande blanche. J'ai dû<br /> arrêter les délicieux fromages de chèvre tout frais, etc. les choux (un excellent aliment par ailleurs), les haricots blancs ou verts (j'ai diminué la taille de mon jardin !), les salades vertes,<br /> les poireaux et ce qui pose problème pour cuisiner, les oignons ! Ah les jeune oignons blancs ! J'oubliais aussi les petits pois tout frais, extra fins... mais sont devenus fort rares sur les<br /> marchés et mon père n'est plus là pour m'alimenter de sa production. J'ai maintenu les yaourts nature il faut bien un peu de variété ! Et j'évalue les avantages/inconvénients d'un bon repas me<br /> sortant de cet ordinaire. Les douleurs intenses ont cessé. Mais comme actuellement j'ai des centaines de kilos de pommes de mes arbres...les gaz sont au rendez-vous. A gérer avec son conjoint !<br /> Et j'utilise quotidiennement le vélo en ville.
Répondre